Pression intra-oculaire chez les Hoplobatrachus

Pression intra-oculaire chez les Hoplobatrachus

Intraocular pressure in Chinese Edible Frogs (Hoplobatrachus rugulosus) by rebound tonometry: comparing sex and use of anesthesia. Varga, et al. Journal of Herpetological Medicine and Surgery 2024, 34(4), 251-255

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L’étude vise à établir des valeurs de pression intraoculaire (PIO) normales chez Hoplobatrachus ruguosus, une espèce d’amphibien vendue sur les marchés de Hong Kong, et à examiner l’effet du sexe et de l’anesthésie sur ces mesures. Plusieurs pathologies oculaires sont décrites chez les amphibiens, notamment les kératopathies lipidiques, cataractes, glaucomes, uvéites ou encore conjonctivites et kératites vasculaires, et la mesure de la PIO est un élément essentiel de l’examen ophtalmologique.

Dans cette étude, un examen ophtalmologique avec mesure de PIO par tonométrie à rebond (TonoVet Plus©, mode « d ») a été réalisé sur 96 grenouilles, en contention et sous anesthésie (MS-222, 2 g/L). Les animaux ont été ensuite euthanasiés pour confirmation du sexe. La PIO moyenne était de 16,3 ± 2,1 mmHg avec une baisse significative sous anesthésie (p < 0,0001) à 14,7 ± 2,7 mmHg. Aucune différence significative de PIO entre mâles et femelles ni entre les yeux droit et gauche n’a été mise en évidence.

Les résultats sont cohérents avec ceux obtenus pour d’autres anoures et montrent que l’anesthésie réduit la PIO, comme observé chez les mammifères. La production et la circulation de l’humeur aqueuse étant similaire chez les amphibiens et les mammifères, cette diminution pourrait être attribuée à plusieurs facteurs documentés chez les mammifères, notamment une dépression du système nerveux central, réduisant le tonus sympathique et la production d’humeur aqueuse par les corps ciliés, une vasodilatation systémique, augmentant la sortie de l’humeur aqueuse, ou encore une relaxation des muscles extraoculaires, réduisant la pression externe sur le globe oculaire. L’étude confirme l’utilité de la tonométrie à rebond pour cette espèce, mais souligne le besoin de calibres spécifiques et de validations supplémentaires pour affiner les références.

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Anaïs SAILLER

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