Prevalence, anatomical distribution, and risk factors of adipocytic tumors and xanthomas in Psittaciformes: 1096 Cases (1998–2018). Megan, et al. Journal of avian medicine and surgery. 2024, 38(2), 108-115 DOI:
Les tumeurs adipeuses sont fréquentes chez les Psittaciformes. Cette étude rétrospective a étudié la prévalence des tumeurs adipeuses (lipomes, myélolipomes, hémangiolipomes et liposarcomes) et des xanthomes, leur distribution anatomique ainsi que les facteurs de risques associés à partir de rapports de pathologies (nécropsies, cytologies et biopsies) soumis à l’université de UC Davis en Californie entre 1998 et 2018.
La prévalence des tumeurs adipeuses et des xanthomes était de 1,3% ; ce chiffre sous-estime sûrement la prévalence réelle à cause des facteurs de sélection de l’étude. Le lipome était la tumeur la plus représentée. Une association entre lipome et lipidose hépatique, ainsi qu’entre xanthome et athérosclérose a été mise en évidence.
L’âge était un facteur de risque associé au développement de tumeurs adipeuses (sauf pour les
myélolipomes), avec un risque augmenté de 73% pour chaque dizaine d’année supplémentaire. Les genres Amazona et Myiopsitta avaient un risque plus important de développer des lipomes, Melopsittacus et Agapornis des myélolipomes, Agapornis des hémangiolipomes et Melopsittacus des xanthomes. Les calopsittes et cacatoès rosalbins, précédemment considérés comme à risque pour le développement de tumeurs adipeuses, n’étaient pas à risque dans cette étude.
Les espèces du genre Ara semblaient moins à risque pour le développement de tumeurs adipeuses et d’athérosclérose, ce qui contraste avec une autre étude qui les avait identifiés comme sensibles à la formation de lipomes. Le sexe n’était pas un facteur de risque dans cette étude.
Les lipomes et hémangiolipomes étaient plus fréquemment présents au niveau du tronc : bréchet, muscles abdominaux ventraux et région péri-cloacale. Les ailes et le foie ont été identifiés comme les sites primaires pour la formation de myélolipomes tandis que le tronc, les sacs aériens et le tractus gastrointestinal étaient les zones les plus représentées pour la présence de xanthomes. Les myélolipomes représentaient la majorité des tumeurs présentes dans le foie.
Les limitations de l’étude sont liées à sa nature rétrospective : biais de sélection, rapports incomplets, informations manquantes. D’autres facteurs de risque pouvant influencer les désordres d’accumulation de lipides chez les psittacidés comme le régime alimentaire, l’exercice, les biomarqueurs lipidiques sanguins ainsi que la note d’état corporel n’ont pas été investigués dans cette étude.